une trop grande apnée
(et c'est pour cela que je recommande une supervisation compétente avant
d'entreprendre ce genre de travail) diminue l'oxygénation.
C’est pourquoi je
recommande avant de nous préoccuper de rétention du souffle et de ses effets de
commençer par prendre conscience de notre souffle pendant la marche puis de
d’allonger consciemment la durée de l'inspire et de l'expire, nous serons
d'accord ainsi qu'une plus grande oxygénation est possible.
Un sujet sain et au
repos respire environ 4200 ml d'air par minute. (Ceci correspond à :
12 respirations par
minute mutliplié par la différence entre 500 ml correspondant au volume courant
et 150 ml correspondant à l'espace mort anatomique par respiration.)
L'efficacité de
l’allongement de la respiration
s'explique par le phénomène suivant : l'augmentation du volume de chaque
inspiration est meilleure que l'augmentation de la fréquence respiratoire (nombre
de respirations par minute). Ceci permet d'améliorer la ventilation alvéolaire
et par conséquent les échanges gazeux (sortie de gaz carbonique et entré de
l'oxygène). Quand la respiration est trop rapide ou superficielle cette
ventilation va diminuer de manière importante car la majeure partie de l'air
qui rentre dans les poumons n'atteint pas complètement les surfaces d'échange
avec le sang (où s'effectue le passage de l'oxygène vers les artérioles
pulmonaires et inversement le départ du gaz carbonique de ces artérioles vers
les alvéoles pulmonaires).
Ainsi allonger la
respiration est plus important que d’accélerer son rythme (bien entendu tout
dépend de l’effort physique et de l’entrainement dans notre contexte de marche)
Enfin une courte
(courte, hein, qq secondes pas qq
minutes ;)) rétention après l'inspir
permet un meilleur échange gazeux. Normalement on ne capte environ que 25% de
l'Oxygene présent dans les poumons à
chaque inspir.
De plus ,en haute
altitude il y’ a moins d’air donc encore moins d’oxygène disponible, d’où la
nécéssité d’optimiser l’échange gazeux
plutot que d’augmenter la cadence respiratoire (ca fatigue vite le cœur
la haut)
Dans notre regard sur
les bénéfices possibles de cette technique il ne faut pas seulement penser aux travail
des muscles, car notre cerveau aussi, pour bien fonctionner à besoin de
beaucoup d’oxygène.
Il utilise à lui seul, 20% de l’oxygène de
notre corps.Si on stress,cogite bcp etc on accroit d’autant la conso en oxygène
(et precieux glucose) du cerveau au detriment du corps.
L’effet équilibrant et
tranquilisant (ca veut pas dire shooté héhé)
sur le mental des exercices de régulation du souffle a donc son
importance dans une perspective d’optimisation de la performance physique (sans
parler du reste…gestion du stress dans un cadre de survie etc)
Les exercices
respiratoires sont donc bien plus qu'une simple fonction d’anésthesie du
cerveau. On est tout le contraire de « shooté » en fait: plus present plus
clair et plus calme.
Ces techniques ont été pratiqués
par les peuples des montagnes (qui sont plus pragmatiques qu’on le croit) depuis des siècles car ca fonctionne au
quotidien c’est aussi bête que ca.
Et pas seulement dans
les himalayas d’ailleurs, les Yamabushis par exemples (lit guerriers des montagnes) du japon vers Koya san par exemple en sont
adeptes aussi…
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