YOGA IRANIEN 2ME EXERCICE


DEUXIEME EXERCICE RYTHMIQUE

Se tenir debout, colonne vertébrale, nuque bien droites, reins dé-cambrés, épaules tombant naturellement, bien en place, les bras le long du corps; la tête droite, le visage empreint d’une expression de calme; tous muscles détendus, dents ne se touchant pas, langue souple, genoux non raidis. Il est essentiel de bien surveiller l’état de détente et l’expression du visage. La position parfaitement droite de la colonne vertébrale ---- « colonne de vie » des Anciens ---- permet que s’établisse la liaison entre le cœur, siège de la pensée individuelle, conscience; et le cerveau, par l’entremise de la mœlle épinière, qui est le « câble vital », dont toute voussure intercepte échanges et contrôle.

Il faut que le poids du corps repose sur la plante des pieds, et non sur les talons. Pour y parvenir aisément, sans effort, on se balance doucement d’avant en arrière, jusqu’à avoir trouvé le bon équilibre.

En tout, il faut observer les mêmes prescriptions que pour le Premier Exercice ---- en se tenant debout au lieu de prendre place sur un siège.

Lorsqu’on a définitivement jugé être au point de détente, de correction voulue de la tenue: on commence l’exercice; celui-ci consiste à inspirer pendant sept secondes, en fermant les poings et les serrant graduellement toujours plus fort, et à s’élever en même temps, progressivement, sur la pointe des pieds. A la fin des sept secondes d’inspiration régulière, on doit se trouver, par conséquent, haussé sur la pointe des pieds, poings solidement tenus serrés ( le pouce rabattant sur les phalanges des doigts ), les poumons remplis d’air; à ce moment, on reste deux, trois ( pour les débutants ), ou quatre secondes, dans cet état; puis on redescend lentement en expirant pendant sept secondes, pour se retrouver poings relâchés, plantes des pieds posées sur le sol, poumons vidés; on reste les poumons vides pendant quatre secondes; recommencer pendant deux minutes au début, ou trois, jamais davantage, et jamais plus de deux fois par jour.

Afin que chacun, puisse aisément chaque jour exécuter au matin, cet exercice, sans avoir besoin de démonstration, nous donnerons quelques explications complémentaires.

Il est essentiel que cet exercice, pour donner de bons résultats, soit fait doucement, et que inspiration, « serrage » du poing, et « levée » des pieds sur la pointe, s’effectuent en même temps, sur le rythme régulier de l’inhalation; qu’il n’y ait pas de saccades, ni pendant l’inspiration, ni pendant l’expiration; que les temps de tenue du souffle, et d’arrêt du souffle, soient observés (revoir les explications données pour l’Exercice Préliminaire et le Premier Exercice, jusqu’à s’en être bien pénétré, et les appliquer à tous exercices); que pour forcer le serrage des poings, la force s’exerce par volonté dans ces seuls poings, et non dans les bras, les épaules, qui doivent rester complètement souples; que jamais les mâchoires ne doivent se serrer pour participer; et qu’à la descente, il faut arriver tout doucement à reposer les pieds bien à plat, en gardant le poids du corps sur les plantes, que les talons doivent juste toucher le sol, mais non s’appuyer.

Pour la tenue et l’arrêt du souffle, les débuttants pourront, comme dit, ne garder le souffle que deux ou trois secondes, avant de parvenir aisément à quatre, après quelques semaines d’exercice; de même qu’ils pourront ne rester « à vide » (arrêt), également qu’une, deux ou trois secondes, afin de le faire aisément, pour permettre une facile gradation, jusqu’à complet entraînement pulmonaire. Il faut toujours faire ces exercices à l’aise, sans contrainte, fatigue, ni effort, sinon, aucun bénéfice n’en serait retiré. Application, persévérance, font plus qu’enthousiasme, emballement !

Parvenir graduellement, sûrement, est seul juste et appréciable. Tenir le souffle quatre secondes, attendre quatre secondes, après l’expiration, avant d’inspirer à nouveau, est générateur de force, d’endurance, de multiples bienfaits, mais seulement pour qui travaille à y atteindre graduellement, avec bon sens. Il devient facile alors, peu à peu, d’augmenter, même beaucoup, ces durées, mais il faut d’abord savoir inspirer et expirer facilement pendant sept secondes à volonté, consciemment, et à propos.

Ce Deuxième Exercice peut également, par une variante agréable, s’exécuter en marche. Partant d’une démarche souple et légère: rythmer l’inspiration du souffle sur 3, 4, 5, 6, 7 pas (on y parvient peu à peu), faire 1, 2, 3, 4 pas (ne jamais faire beaucoup au début), en gardant les poumons remplis; puis expirer en faisant de 1 à 7 pas, selon faciles possibilités, et en faire 1, 2, 3, 4 sans reprendre de souffle; puis, aspirer à nouveau. Cet exercice, en marche, est éminemment salutaire, mais nous le répétons, faire au début seulement très peu, conduira seul à l’accomplir parfaitement et avec plein profit. Observer en marchant de bien « masser » les plantes des pieds et de ne jamais taper du talon. Cela est d’une grande importance pour l’équilibre corporel, pour le bon fonctionnement et la santé des organes éliminateurs et générateurs, et apporte un grand soulagement à l’activité cardiaque.

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