Bulgarie 4 : de Veliki Tarnovo à Sofia

Bulgarie 4 : de Veliki Tarnovo à Sofia

















Je continue par la montagne, la face Nord des Balkans. Le paysage est similaire. Mais ici c'est la partie haute, qui monte à 2000m. Je passe 2 cols à 1200m, pour arriver au pied de la neige. Au delà les pentes, forets et sommets sont enneiges, tout blanc. De belles vues sur ces sommets. Il y a aussi une zone d'eau thermale. C'est plutôt isolé, peu peuple, en hiver.
Par manque de temps, a cause de l'epidemie en cours, je prends un raccourci et evite un 3me col a 1200m. J'en passe tout de meme un à 700m. Je campe au sommet, sur un terre plein au dessus de la route, on dirait une aire d'atterissage. Très calme et pas froid.
Au matin je descends au village où je note que l'attitude des villageois à mon égard est très différente. Je lis la peur et l'ahurrissement à ma vue, et quand j'approche ils gardent une distance de 2m. Impossible d'entrer dans les boutiques. Je consulte internet. Le Généralissime vient de prononcer le confinement, avec départ immédiat, ce samedi, et mise en oeuvre totale à partir de lundi.
Je ne peux plus rouler. Je dois rejoindre Sofia, la capitale, rapidement. Il y a une gare à 50km, par une petite route le 'Long de la riviere, en aval. Ce devrait aller vite, en descente. Mais la route se transforme vite en un zigzags entre les nids de poule, puis en une piste pierreuse. Le paysage est joli, avec la rivière encaissée et la foret autour. Quelques hameaux.
Finalement j'atteinds la ville et là gare. Le prochain train est dans 30mn. Une dame bulgare m'aide m'indique le quai et m'explique que je devrai changer de train. Elle monte dans le meme wagon, me dit quand descendre, m'indique de nouveau le bon quai, et m'envoie faire revalider mon billet. Tout se passe bien, mais les wagons sont un vieux modèle avec porte étroite et quelques marches. L'entrée et la sortie du vélo sont un peu délicates.
À Sofia l'hostel où j'avais réservé ferme, à cause du confinement. La femme à la reception appelle un autre hostel, qui peut me recevoir. Elle me donne aussi un rouleau de scotch d'emballage pour le vélo. À l'autre hostel, le type à la reception ne peut garantir que l'hôtel sera ouvert demain.
Je trouve un vol pour Paris pour le lendemain matin à 7h. Une dame Bulgare me vient en aide. Elle me donne à manger, elle me tranquillise, et elle demande à un autre Bulgare d'appeler l'aeroport pour verifier que le vol n'est pas annulé.
Le taxi, un aéroport désert, un avion presque vide, l'atterissage à Roissy où il n'y a guère d'avions sur le tarmac, le taxi dans un Paris désert, et je suis chez ma soeur, un peu ahuri et déboussolé.
Maintenant j'attends, comme tout le monde. Je m'occupe, russe, musique, gym, marche, lecture. Je me repose, boit du vin et mange bien. Et prends la situation avec calme. La maladie ne me fait pas peur, je suis confort, je suis entoure, et j'ai un peu d'argent.

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