Premier jour, Medenine : j'atteins la ville de Medenine, 67km. La première moitié, la route est plate et une legere brise m'aide.
Le paysage est monotone, des plantations d'oliviers à perte de vue. Les oliviers sont plantés plutot dispersés, ce qui signifie que le sol est peu nourricier, ou qu'il y a peu d'eau. Des fermes hors de la routes, et quelques celliers à olives, au toit en demi cylindre, avec quelques palmiers. Vers le km 33, j'aperçois à gauche d'abord une grande lagune, puis une autre petite à droite.
Au croisement avec la route 118, à 22km, il n'y a que quelques maisons et un café. Km 30, il y a un bourg. Puis il y a, 5km plus loin, l'oued, enjambe par 2 ponts décorés de lampadaires avec capteurs solaires.
Après quoi le paysage se transforme en une steppe couverte de touffes d'herbe, similaire à du thym. La route se met à onduler. Et le vent change, froid et de travers. Mon rythme se ralentit et je fais des pauses. Au km 50 je rejoins la nationale, mais le trafic reste léger. Les ondulations se font plus fortes, et je rencontre une longue cote. 10km avant Medenine, il y a un gros bourg. Puis c'est de l'habitat dispersé, avec plein de stations services artisanales.
J'entre dans Medeline, une ville moderne et basique, et vers le centre demande un hotel bon marché à un policier. Il m'envoie le long de la grande route, juste avant la station service, trottoir d'en face. Il y a un petit restaurant avec poulets rotis qui fait aussi hotel. Simple, mais sur cour, et avec douche chaude, 15d. Sieste, assiette de poulet 5d, et repos.
2me jour Ghomrassen 44km : je prends la route de Tataouine. Elle traverse la meme steppe, avec quelques oliviers et eucalyptus, et quelques fermes.
Après 20km j'atteins le bourg de… je bois un café et tourne à droite direction Ghomrassen. Au carrefour suivant je continue tout droit vers le village. La route passe par une vallée qui va s'etrecissant. Quelques cultures et oliviers, et de l'herbe drue. Les flancs des montagnes autour sont de terre ocre, raides, avec le sommet de rocs percés de nombreuses cavités. Au village il n'y a aucune boutique ni café. Ensuite vient une cote à 10% à 15%, j'ai poussé le vélo 1.5km.
Puis la route ondulé sur le plateau jusqu'au village de Hadada. Très belle mosquée et le ksar. C'est un ensemble de petites pièces voutees rez de chaussée et étage. Remis en état pour le film Starwars, et pour y faire un hôtel.
Enfin il me reste 5km de descente pour arriver à Ghomrassen. La je vais à l'hotel au centre ville. Puis un ami de Mohamed vient m'inviter à dejeuner, et ensuite nous allons boire un café avec 2 amis à lui, à Hadada. Nous revenons par une autre vallée à Ghomrassen. Le soir je vais diner à coté de l'hotel, je discute avec un Tunisien qui vit à Paris, et il m'invite. Je dors à l'hotel et il pleut fort toute la nuit.
3me jour : Guermassa 24km. À 8h je pars pour Guermassa, en laissant les bagages à l'hotel. La route ondule, un peu montante, sur le plateau, avec à droite la montagne. Paysage de steppe, avec quelques fermes. Le village est à 12km, et j'evite la pluie. Je bois un café, laissé le vélo attaché sur la terrasse du café, et monte la colline. Le temps se dégage. Le Ksar est formé de 2 collines, où sont installés un village fortifié, à moitié troglodyte. La vue est splendide, sur tout le plateau, jusqu'a Tataouine. Pierres tailles et rocs de la montagne s'associent pour former les murs. Les habitats sont des grottes, moitié naturelle moitié creusé, pas profondes.
Je revois un café et rentre à Ghomrassen sous la pluie. Retour à l'hotel pour me réchauffer. Cet après-midi repos.
4me Jour Biz Zoui 55km.
Je me reveille tot et voulais partir tot. Mais la femme de la reception est apparue à 8h30, j'aurais du payer la veille. Le temps est nuageux mais je grimpe les 7km jusqu'a Hadadat sans pluie ni vent. Après tout se gate. La pluie tombe un peu fort, le vent fort se lève de face 3/4, et ca monte et descend en montagnes russes jusqu'a Beni Kheddache. La route est coupee par de nombreux oueds et du coup c'est plus cultive, ou eucalyptus et oliiviers. Il y a aussi de belles vues sur des vallees etroites et encaissees cultivees. Il y a un village au milieu, ou je prends un café. J'arrive trempé, frigorifié, et fatigué Beni Kedache. Un homme m'indique un hôtel à 3km, à Zemour. Je fais l'erreur de me précipiter, au lieu d'aller déjeuner, et de demander de nouveau. Une longue cote dans le brouillard et la pluie, puis à droite la descente jusqu'a Zemour. La il s'avere que les hotels sont des chambres d'hote, 50d la demi pension, et une ambiance touriste =porte monnaie. Je bois un chocolat et choisis de continuer. La route d'un coup est facile, suivant un oued, et par une large vallée un peu cultivée, plate. Le temps se dégage et je suis protège du vent. J'arrive au village suivant, El Modhar, à droite Ksar Hallouf et plein de cotes, tout droit 7km pour Biz Zoui, par la meme vallée. Je choisis tout droit. Biz Zoui est un simple carrefour, avec un café fermé et un abreuvoir avec robinet d'eau. Je tourne à droite direction Matmatah. Peu après à droite le long de la route je vois un cellier avec une terrasse bien abritée du vent par un mur. Je décide de camper la. En fait il y a meme une chambre propre ouverte, qui sert de lieu de repos au berger. Parfait pour dormir. Et le soleil se montre, quoiqu'il y ait aussi de gros nuages.
20km après Matmata. 68km. La route poursuit le long d'un oued, en montée douce par une large vallée dénudée, terre avec touffes d'herbes. Et quelques terres cultivées, avec oliviers, aux points bas. Après 20km il y a un croisement et je prends à gauche. La route quitte l'oued et c'est la longue ascension vers le col. Le col passé, c'est de nouveau les montagnes russes jusqu'a Matmata, et meme jusqu'au village suivant, à 12km. Le paysage est toujours le meme, avec quelques vallées étroites cultivées. J'arrive à Echines, et les gamins commencent à me poursuivre touriste bonbon. Heureusement des adultes les stoppent. Le long de la route pas un café, pas une boutique. Il faut faire un détour pour rejoindre le centre, que je ne fais pas. À la sortir je m'arrete pour ne cuire une soupe. J'arrive à Matmata, qui n'est qu'un village, où tout est sur la place centrale. Les seuls hotels sont des trucs troglodites pour touristes à 50d la demi pension. Je choisis de continuer, bon choix.
Le long de la route vers Tamezret, 12km, il y a plein de maisons troglodytes pour touristes. Finalement le village est sur une butte avec une partie ancienne et une tour en pierre, plutot joli. J'achète des fruits et de l'eau, et prends un café à la sortie du village, juste avant le musée. Un homme sympa m'y accueille. Ensuite je continue 10km. La route descend jusqu'a la grande plaine désertique, et enfin ca roule. Le paysage est de la terre ocre à l'infini, avec des touffes d'herbes, et quelques rares terres cultivées avec des oliviers. Tout d'un coup sur la droite je vois une maison en pierre en ruine. Il y a la une cour intérieure protégée du vent, et une chambre propre. Parfait pour le souper et la nuit, et très calme.
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