YOGA IRANIEN 6ME EXERCICE


SIXIEME EXERCICE

Voici maintenant un exercice qui s’effectue dans la position agenouillée.

Il n’est cependant là question, ni de croyance, ni de conviction ou d’églises, il ne s’agit point « d’adorer » quelque imaginaire, douce ou farouche divinité ! Que ne s’effarouchent point ceux qui se font un principe de rejeter tout formalisme et manifestations de fausse humilité, ---- il ne s’agit ici que d’observer certaines lois naturelles et physiologiques, en vue d’assurer équilibre et rendement organique et mental ! Il n’est point question, pour qui se met à genoux dans le but d’accomplir ce Sixième Exercice, de se montrer soumis, contrit, repentant et quémandeur.

Il faut s’agenouiller, sans lourdeur ni effort, il faut « aller » vers le sol avec détente et souplesse, et non y tomber pesamment avec une grimace douloureuse, ou en perdant l’équilibre ---- mais que se rassurent, et en sourient, ceux mêmes à qui pareils désagréments arrivent encore ---- sous peu, ils seront si légers et élastiques qu’ils répéteront plusieurs fois de suite agenouillement et relèvement, en se jouant.

S’agenouiller à cinquante centimètres environ derrière une chaise, en pliant les deux genoux à la fois, puis, prendre dans chaque main, un des montant du dossier de la chaise. La colonne vertébrale doit être parfaitement droite, les épaules bien en place, de façon à donner aux poumons toute l’amplitude de leur jeu.

Faire alors les respirations préliminaires marquées avant tous les exercices, dans un état de complète détente et attention; les mains doivent être maintenues bien souples, et prêtes à donner l’appui et les services attendus d’elles au cours de l’exercice.

Lorsqu’on se sent prêt, c’est-à-dire souple, dégagé, ayant nettoyé à fond les poumons, et la pensée bien dirigée sur l’exécution: Inhaler régulièrement et profondément, sans effort, pendant sept secondes, en serrant graduellement et toujours plus fermement les barreaux de la chaise, qu’on tient à pleines mains, et bras complètement tendus. Il ne doit, pour ce faire, n’y avoir de tension que dans les bras et les mains, et tout le reste du corps doit rester souple et à l’aise. Il faut surtout veiller à garder les muscles du visage et de la mâchoire, absolument détendus, ne jamais serrer les dents, ni prendre une expression de dureté ou d’effort, il faut observer cela.

Lorsque l’inspiration de sept secondes a rempli les poumons, et que le « serrage » est, en même temps, arrivé à son comble, garder, tenir le souffle pendant quatre secondes, pendant lesquelles la « prise » sera maintenue bien ferme. Expirer alors doucement et à fond pendant sept secondes, en desserrant peu à peu l’étreinte des mains; arrêter le souffle en laissant les mains au dossier de la chaise, mais pendant ce repos, bras et mains doivent être complètement détendus. Reprendre une inhalation de sept secondes en serrant à nouveau les montants, à bloc, tenir le souffle quatre secondes, expirer en se détendant pendant sept secondes; observer arrêt du souffle de quatre secondes, en repos des bras et mains; et recommencer à nouveau, une troisième fois le cycle complet. On répète, au maximum, neuf fois cet exercice, ce qui demande une durée d’environ trois minutes, qu’en aucun cas on ne doit excéder. Il ne faut pas exécuter inconsidérément et sans observation cet exercice, qui a une grande puissance d’action sur le système nerveux. On peut, après l’avoir fait plusieurs jours de suite une seule fois, le répéter trois fois dans la journée; si on apprend à le contrôler et à en user avec bon sens, on sentira vite qu’il amorce la circulation des courants d’électrisme et de magnétisme, ce qui procure une sensation de force, de chaleur vitale, en même temps que de paix, de certitude et de puissance.

Comme pour chacun des exercices décrits, il est bon, au début, de réduire les nombres de 7 et 4 secondes, jusqu’à se sentir parfaitement à l’aise et maître de l’exécution; de faire seulement trois ou quatre fois, au lieu de huit ou neuf, et de ne faire qu’une seule fois par jour 1’exercice.

Il n’est point utile de faire beaucoup, aussi bien dans ce domaine qu’en tous autres, pour faire bien ! Peu, avec aisance, bonne grâce, attention et confiance en soi, font infiniment mieux que des séries exténuantes dont on se lasse, et qui, au lieu d’apporter des bienfaits, causent des perturbations et des retards !
Il est essentiel, aussi bien pour cet exercice que pour les cinq qui le précèdent, de bannir expressément, au moment de se mettre à le pratiquer, toute idée étrangère à son exécution.

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