YOGA IRANIEN EXERCICE PRELEMINAIRE DE RESPIRATION


EXERCICE PRELIMINAIRE DE DETENTE

Nous allons décrire la position assise, qui sera la même, et pour l’exercice préliminaire, et pour chacun des exercices rythmiques assis.

Assis sur une chaise, les pieds doivent poser entièrement à plat sur le plancher; le séant doit être bien en place sur le siège choisi, non sur le bord, mais jusqu’au fond, en observant que le dos ni les épaules ne doivent toucher le dossier ---- ce qui n’est possible d’ailleurs que si la position n’est pas correcte: les reins insuffisamment -cambrés, la colonne vertébrale non parfaitement droite. Les épaules et les bras doivent tomber naturellement. Les mains sont posées sur les cuisses, les coudes au corps, les doigts formeront un V, le pouce étant posé à l’intérieur des cuisses, les quatre doigts à l’extérieur. Figure I de la planche I. Les pieds ne se touchent pas, ils forment également un V, les pointes des orteils étant à quinze ou vingt centimètres l’une de l’autre, les talons à cinq ou dix centimètres environ.
Les lèvres restent closes, les dents ne se touchant pas, la langue souple, la pointe légèrement relevée s’appliquant naturellement contre les incisives inférieures. Le menton ne doit pas être projeté en avant, mais maintenu plutôt légèrement rentré, ce qui donne une attention plus consciente, une pensée indépendante, détachée de l’objectif, le dominant et le maîtrisant, parce que cette seule attitude confère déjà par elle-même un état de concentration, parce que en maintenant droite la nuque, elle évite la désastreuse « pliure » qui rend passif par manque de connexion entre l’épiphyse et l’individualité, la pensée résidant au cœur.

Ainsi, tenant souplement, avec détente, aisance, cette attitude consciente, royale, on est en possession de soi, de son attention, de son contrôle. On ne permet à aucun bruit, objet, idée, de s’interposer entre le but bien déterminé qu’on se propose, et la pensée qui a décidé de l’atteindre.

Il faut observer de conserver durant tout l’exercice une complète aisance et de ne se laisser gagner par aucune raideur ou préoccupation.

Veiller, pour être tout à fait à l’aise, que la chaise choisie soit à bonne hauteur pour permettre de poser à terre les pieds, bien naturellement; au cas où le siège est trop haut, placer sur le sol, un livre, ou une planche de l’épaisseur utile, ou bien si, au contraire, le siège est trop bas, que les cuisses et les jambes ne forment point l’équerre correcte, surélever ce siège, avec livre ou quelque autre chose, mais non avec un coussin. Il est utile de toujours tourner le dos à la lumière, à la source lumineuse de la pièce, cela facilite la concentration et supprime des causes de tiraillement visuel.

Il est utile, afin de permettre de centrer le regard sur un unique point, de placer sur la paroi qu’on a devant soi, un rond noir, comme un centime par exemple, sur lequel on attache le regard durant l’exécution de tous les exercices rythmiques. On peut prendre, pour faire ce point de fixation, tout ce que l’on veut, qui ne soit pas brillant, ceci afin d’éviter un effet hypnotique, qu’il n’est pas du tout désirable d’obtenir. Un bouton, un jeton de bois, un centime, un petit disque dessine sur une carte, etc., en bleu foncé ou noir, placé à hauteur des yeux, à deux mètres environ devant soi, cela suffit.

Ainsi, bien installé, aussi commodément que possible, inspirer et expirer, cinq ou six fois de suite rapidement, comme en une sorte de halètement, puis terminer par une expiration, aussi approfondie que possible, aisément.

Pendant qu’on « pousse » volontairement cette dernière expiration qu’on prolonge à dessein, il faut procéder à la « visite mentale » de détente dont nous avons déjà fait mention précédemment. Ceci, en vue, ainsi que dit déjà, de déloger toutes raideurs et crispations qui interceptent tous libres courants, aussi bien organiques que mentaux.

Il faut, avant chaque exercice rythmique, par ce préliminaire examen, passer en revue tout le corps. Pour procéder systématiquement et avec ordre, il faut prendre une méthode, afin de n’avoir pas d’hésitation, et de n’oublier aucune partie.

Commencer par porter l’attention sur le pied droit et commander, au passage, détente et souplesse, remonter le long du corps: détendre jambe, genou, cuisse, torse, cou, nuque, machoire, langue, muscles du visage et cerveau. Poursuivre l’examen en descendant le long du corps, du coté gauche, pour aboutir au pied gauche. Il faut parveni à « visiter » ainsi toutes les parties du corps, tous les organes. Toute autre pensée ou préoccupation doit être écartée, il faut suivre cette rapide mise en détente, et l’expiration, avec attention absolue; la pensée doit être « centrée » en son point d’émission,au centre de gravité de l’être ---- au cœur. Tout, finalement, s’harmonise, s’apaise, s’équilibre, lorsqu’on parvient à faire correctement cette « revue » interne. Il ne faut pas croire qu’il s’agisse là d’une théorique fantaisie irréalisable. Chacun doit parvenir à faire cela aisément au bout de quelque temps, et sa faculté et son pouvoir de concentration y gagneront en développement, et cela facilitera les exercices.

Lorsque parfaitement détendu, à l’aise et concentré, on se sent paisible et satisfait, on procède alors à l’exercice rythmique, dans les meilleures et plus favorables conditions.

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