Essaouira, tout le monde m’avait dit que c’était une ville merveilleuse, les monuments, le site, etc…
Ah bon ! J’ai rencontré toujours les sempiternels remparts portugais autour de la médina. Les 2 forteresses, l’une près du port, formée de 2 bastions avec tourelles, et l’autre face à la mer, constituée d’un chemin de garde et de 2 tours, sont certes en bon état, mais de petites dimensions. La vue sur la mer est toutefois magnifique, du chemin de garde. On y aperçoit les vagues éclatant en écume blanche sur la barrière de récifs noirs. Et il y a sans doute une belle vue sur le port, de l’autre forteresse, mais il est impossible d’y entrer.
La médina est très ordinaire, une série de ruelles se coupant à angle droit, avec une multitude de boutiques à touristes, proposant toutes le même bazar, et avec quelques encadrements de portes portugais remarquables. Le tout est en cours de restauration, et tout un quartier est encore en ruine.
Devant la plage s’est édifiée la ville moderne pour touristes. Grands hôtels de luxe, petite église blanche, et pavillons de banlieue. On se croirait en région parisienne.
L’autre partie de la ville moderne est comme toutes les villes marocaines, mal-finie, sale, avec des immeubles types années soixante.
La plage est plutôt courte, et la mer assez sale. L’esplanada est peu accueillante. Les arbres sont chétifs et à moitié desséchés, et le carrelage du trottoir est inégal. La vraie plage est située à 10km, dans la campagne, au sud.
Seul le port de pêche vaut la visite. On se croirait au début du 20me siècle. On y voit des gros bateaux en bois. Des hommes travaillent à réparer les filets à la main, d’autres, par groupes de 10, les rangent dans les bateaux. D’autres déchargent le poisson. Le poisson est mis dans des paniers en osier. Ils les jettent de main en main, en chaîne humaine. Le premier est dans la cale, puis 1 ou 2 jusqu’au bord du bateau. Puis le suivant est sur le quai. Ensuite le panier est vidé dans un cageot contenant aussi de la glace. Et celui-ci est chargé dans un camion. Quant au panier vide, il est renvoyé sur le bateau. Ici pas de machines, tout se fait à la main sur les barques : l’envoi et la relève des filets dans la mer, l’enroulement des cordages, etc… À côté c’est la zone de réparation et construction des bateaux. Là aussi aucune machine n’est utilisée. Les planches sont taillées à la scie à main, rabotées, moulées, une par une. Puis elles sont assemblées au ciseau à bois et clouées à la massette.
Cette ville était un bourg, il y a 10 ans. Maintenant c’est une ville artificielle, une colonie européenne. Il y a beaucoup plus de touristes que de locaux.
Enfin j’y ai pris un jour de repos.
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