La route reprend parmi les champs et le long de la côte, mais c’est de la culture maraîchère. J’ai croisé beaucoup d’ânes, et j’ai vu mes premiers dromadaires de bât. Ces dromadaires ne sont pas utilisés pour les touristes, mais pour transporter les produits des champs. J’ai croisé ainsi des petites caravanes d’ânes et de dromadaires, portant des sacs, ou des paysans. La route traverse beaucoup de champs d’oliviers.
Au bout de 50km, la route s’éloigne de la mer pour traverser un oued et devient alors très vallonnée. La campagne paraît très peu peuplée, et les habitants sont très sauvages. Les collines sont couvertes de champs, avec quelques arbustes et de nombreuses pierres. Quelques villages ou fermes sont perchés sur les collines, ou au pied de la mer, plus bas.
30km avant Essaouira on traverse une immense forêt avec de la lavande, des pins, des arganiers, et des lauriers roses. Cette forêt s’étend sur tout l’horizon. Les arbres ne sont pas très denses, et quelques bergers y font paître des chèvres.
L’arganier est un arbre qui ressemble à un olivier, mais avec un feuillage plus vert foncé. Les branches sont couvertes de nombreux petits fruits comme des olives. Il est petit, tordu, ressemblant un peu à un bosquet, ou à un grand bonsaï.
Cette forêt va jusqu’à la descente sur Essaouira, et d’ailleurs continue au-delà de cette ville.
Juste avant Essaouira, il y a un point de vue sur la ville. Mais la ville visible est la partie moderne et peu jolie.
Nous avons dormi dehors mon compagnon Ècossais et moi. Nous avions repéré un village sur la carte, à mi-chemin entre El Safi et Essaouira. Comme il n’y avait pas de panneau indicateur avec le nom des villages à l’entrée de ceux-ci. Nous avons, à 62km de El Safi, demandé à une auberge le nom du village que nous traversions. Mais le patron nous a mal renseigné. Il nous a déclaré que le village que nous recherchions était le suivant. Nous avons donc continué notre route. Mais en fait il n’y avait pas de village suivant. Nous avons vu une maison abandonnée, et nous avons redemandé notre chemin à des cantonniers. Ils nous ont indiqué un autre village, près de la mer. Mais il était beaucoup trop loin.
Alors au bout de 90km nous avons vu un autre village, perché sur la colline. J’ai demandé de l’eau et nous avons dormi à 500m a coté de l’école. Il a fait froid et le sol est dur. Mais cela s’est bien passé. Le soir les enfants qui jouaient dans les champs à côté se sont comportés comme des animaux sauvages : ils nous regardaient à distance, et dès que nous les regardions, ils s’enfuyaient un peu plus loin. Les adultes ne sont pas venus nous voir. Nous avons trouvé un abri entouré de genêts odorants. Nous y avons caché les vélos, attachés aux arbustes. Et nous avons dormi là, à côté.
30-De El Jadida à Essaouira en vélo
La route est bonne
De El Jadida à Essaouira la route est bien goudronnée, et à 2 voies. Le bas-côté est rarement goudronné. Mais cela n’est pas un problème car il y a peu de circulation. C’est une route essentiellement fréquentée par les touristes. La route est à peu près plate jusqu’à 60km avant Essaouira, car elle longe la cote. Elle offre de très belles vues et traverse de très beaux paysages. Puis elle devient très vallonnée sur les 60 derniers km, avec des montées a 6 %. Mais bon cela passe.
Attention il n’y a pas d’hôtel entre El Ouadida et Essaouira -soit une distance de 125km-. J’ai dormi dehors. Les deux seuls villages sont situés le premier 37km après l’oued, et le second 23km plus loin. À ce village, vous pouvez demander au café Le Voyageur, en espagnol, pour louer une chambre.
À Safi, le garage à vélo est situé sur la corniche, en direction des conserveries, en partant de la médina.
À El Jadida suivez la petite route qui longe la côte et va aux plages. Elle est très belle et très agréable. Il n’y a pour ainsi dire pas de circulation. Pour la trouver suivez la cote le plus possible.
Entre El Jadida et Safi attention aux enfants. Ils sont très insistants pour mendier et un peu agressifs.
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