Maroc 10 De Larache à Meknes

 3 villes modernes

Ksar el Kebir, Souk al Arbar, Sidi-Kacem : 3 petites villes modernes du Maroc. Les bâtiments sont aglutinés autour de quelques rues sales et mal entretenues. Bien souvent elles ne sont pas goudronnées, à part les voies principales. On dirait des villes abandonnées depuis quelques années. Et le soir de 6 à 10 ça grouille de monde. Tous les habitants sortent et déambulent dans les rues commercantes. Ils parlent, s’assoient aux cafés, regardent la télévision, ou marchent.
Il n’y a rien à voir de particulier dans ces villes, pas de monument, le souk est ouvert un seul jour par semaine. Les dialogues sont difficiles avec les locaux. Ils parlent peu le Français ou l’Espagnol. Mais ils font semblant de comprendre, et répondent n’importe quoi.
À Ksar el Kabir j’ai dormi chez l’habitant. Un type m’a abordé dans la rue, alors que j’entrais dans la ville. Cela m’est souvent arrivé par la suite. Les Marocains sont émerveillés de voir un touriste à vélo. Il m’a invité à dormir chez lui plutôt qu’à l’hôtel. J’ai accepté pour essayer. Mais je suis mal tombé. Etais-ce parce qu’il ne pratiquait pas la religion, ou parce qu’il était un contrebandierÊ? En tout cas ni les gens dans la rue ni les membres de sa famille ne lui parlaient. Ils l’évitaient, et moi aussi du coup. Nous sommes passés du jardin à sa chambre sans voir la famille. Par ailleurs il a essayé de me vendre tout le Maroc, et de se faire offrir le restaurant et le petit-déjeuner à mes frais, en plus des 150dh que je lui avais donnés pour la pension complète (le prix de l’hôtel-restaurant). Mais bon je ne me suis pas senti en danger. Par la suite j’ai compris que lorsque les Marocains m’invitaient à manger ou dormir, c’était toujours intéressé. Ils voulaient soit me vendre quelque chose, soit un emploi en France, soit me servir de guide. Le coût de l’hôtel-restaurant ne leur suffisait pas. Alors j’ai refusé les offres.
Ksar el Kabir est encore une ville correcte, relativement riche. Souk el Arbar est très pauvre, et sinistre, avec de nombreux mendiants. J’ai continué mon chemin. Mais la construction de l’hôtel n’était pas encore achevée à Mechra ben Ksiri. Alors j’ai dû pousser jusqu’à Sidi-Kacem. En fait il y a rarement un hôtel dans les petites villes ou les bourgs, et jamais dans la campagne.
À Sidi-Kacem je conseille l’hôtel Continental, situé sur la route de Fes.
La campagne c’est d’abord 130km de plaine, et à droite comme à gauche c’est pareil. Des champs de blé gorgés d’eau, et des bosquets d’eucalyptus. Puis la route rejoint des collines cultivées avec des oliviers et des orangers, et des forêts d’eucalyptus. Il y a un magnifique point de vue en haut de la première colline. J’aperçois des villages au loin. Le paysage ressemble vraiment au Portugal ou au sud de l’Espagne. Mais il y a ces villes si ordinaires. La route avant Meknes est plutôt dure. Il y a une solide montée de 400m de dénivellé sur 15km. Meknes est en haut de la colline.






La route de Larache à Meknes en vèlo

Elle ne présente aucune difficulté

La route de Larache à Meknes commence par une longue plaine de 130km, qui s’étend à droite et à gauche à perte de vue.
Puis c’est la traversèe de collines, de plus en plus dure, jusqu’à Meknes. Les côtes sont de plus en plus longues et raides. Les 15 derniers km pour arriver à Meknes sont difficiles, avec des côtes raides, et le vent, de face, bien entendu. Le dénivelé doit être de 4O0m. Meknes est situé en haut de la colline, à 552m d’altitude.
La route est bonne, bien goudronnée, souvent bordée d’un bas-coté goudronné. Les voitures et les camions roulent prudemment et doublent seulement quand il y a de la place. Sinon ils attendent derrière moi. Bien sûr quand je vois en face venir des camions ou des charettes, ou que derrière moi un camion monte, je me mets sur le bas-coté dès que possible, pour le laisser passer. Prudence avant tout.
À Ksar el Kebir, le réparateur de vélo est dans une petite rue qui donne sur l’avenue Allal ben Abdellah, à gauche après la poste (Correos) et après le rond-point, en venant de la grande route. À Sidi-Kacem, il est avenue de Rabbat. A Meknes, il est sur la route principale, juste devant la porte Bab el Mansour, sur le trottoir d’en face, à coté du restaurant l’économique. Je conseille ce restaurant. Et il y a aussi le garage Honda, bd Hassan II, dans la ville nouvelle.

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