Asilah est une petite ville musée. La médina est encore enfermée dans les remparts portugais intacts datant du 15e siècle. Et à l’interieur toutes les rues sont pavées, les maisons sont ravalées, blanches et impeccables, les rues sont propres. J’ai vu un seul restaurant, pas d’hôtel, pas de marché. Les remparts d’un coté longent la mer. Quelques édifices ont une architecture remarquable à l’interieur. Il y a des portes en forme d’oeuf gothique, d’architecture arabe.
C’est très joli et ça doit être très agréable de rester là quelques jours au printemps. La plage est belle et calme. Des barques en bois sont attachées au petit port de pêcheurs. La campagne alentour est très verte. La ville est petite et calme, avec un marché et un souk.
Bien sûr autour des remparts c’est le piège à touristes des bars et des hôtels partout. Puis après c’est la ville arabe, chaotique et peu entretenue, avec ses échoppes.
Un concert de musique marocaine à Asilah
J’ai écouté un concert de musique traditionnelle du Nord du Maroc, qui se jouait dans la salle de conférence Hassan II. C’était gratuit et il n’y avait que des Marocains dans la salle. Ils entraient et sortaient sans cesse, parlaient, tapaient des mains.
Plusieurs jeunes chanteurs locaux présentaient quelques chansons modernes, accompagnés par un groupe de musiciens et un clavier. 2 joueurs de luth ont joué 10mn chacun de la musique classique qui intéressait peu le public. Un groupe de 2 violons, un luth, un tambourin, une derbouka et une batterie s’est mis à jouer des morceaux de musique moderne et de musique traditionnelle.
Ensuite il y a eu un groupe du même genre avec en plus un danseur. Il dansait avec une bouteille sur la tête, puis avec un plateau avec les verres de thé et la théière sur la tête. Là tout le monde battait des mains pour l’encourager. Puis pleins de spectateurs se sont fait photographier avec lui. J’ai trouvé cette partie un peu longuette. Le violoniste faisait des sons incroyables, qui rappelaient la musique russe expérimentale des années 20. Il passait du très grave à l’aigu avec des sauts de 2 ou 3 octaves, faisant hurler les aigus dans un glissando, tout cela très nasillard et très grinçant. Il appuyait très fort sur les cordes. Et surtout il jouait des sons continus, peu de staccatos sauf pour des cassures de rythmes.
La ville de Larache
Un marché extraordinaire
L’entrée dans Larache est un peu difficile à trouver. Cette ville est constituée de la partie ancienne avec la médina, et de la partie récente, bâtie par les espagnols, avec la place principale. Les hôtels sont dans cette partie espagnole. Si je me souviens bien, on la rejoint en passant le long de la côte. Sinon, si vous montez comme moi vers le château, il vous faudra traverser tout le souk.
Elle possède une esplanada surplombant la mer, malheureusement mal entretenue. Les adolescents y flanent. La place principale est bordée d’immeubles occidentaux, de style napoléonien ou art déco, très jolis. Puis les rues larges, propres et en bon état en partent et desservent les faubourgs, où se trouvent les commerces.
La médina est encore entourée de ses remparts et l’on y entre par 2 portes. Au centre, la grande place est entourée de jolis petits immeubles. Et sur cette place et dans toutes les rues adjacentes, c’est le marché, à légumes et viandes, à fruits et poissons, mais aussi à herbes et épices, et encore à tissus, vêtements, et à bazar. C’est le meilleur marché à bazar que j’ai rencontré dans tout le Maroc. Évidemment il y a un monde fou, et c’est très coloré. Les marchands pratiquent les mêmes prix pour les locaux et pour les touristes.
Un très bel immeuble jaune art déco est édifié juste avant l’entrée de la vieille ville, au sommet de la butte qui surplombe la mer, près de l’ancien château. La vue sur la mer et sur cette entrée est superbe.
Je me promenais dans la rue. Un jeune avec une guitare m’a dit bonjour. J’ai répondu, montrant sa guitare, moi aussi je joue de la musique. Ah oui ! On joue quelque chose ensemble ? d’accord, je vais à l’hôtel chercher mon instrument et nous y allons. Il m’a accompagné jusqu’à l’hôtel. Nous avons joué sur un pas-de-porte devant l’hôtel, situé dans une impasse, avec comme public 15 moustiques et 3 voisins. Nous jouions en alternance l’un après l’autre, ou ensemble en improvisation. Ce fut un bon moment.
Ailleurs je joue et les gens présents écoutent, dans les auberges de jeunesse, ou à l’hôtel. Les Marocains sont surpris et contents du son oriental de la mandoline, et du fait que je joue de la musique andalouse. Ils sont enchantés et me disent que je joue quasiment leur musique. Malheureusement cela n’a jamais abouti à une rencontre, à un contact plus approfondi avec des locaux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire