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YOGA IRANIEN 12ME EXERCICE


DOUZIEME EXERCICE

Aspirer, expirer, puis se mettre à genoux, poser les mains sur le sol, étendre ensuite les jambes en arrière, bien droites, sans plier les genoux; le corps se trouve donc étendu horizontalement, n'ayant pour appui que les mains et les orteils (voir planche II, h); aspirer alors en soulevant légèrement la tête en arrière; puis, en retenant le souffle, toucher le sol du nez ou du menton. Et expirer ensuite. En reprenant la position horizontale du départ. Faire attention à ce que le corps reste bien fermement maintenu droit, afin que ni genoux ni abdomen ne touchent le sol.

Si la respiration est correctement exercée et contrôlée, le corps est maintenu ainsi facilement, sans fatigue. Ne pas excéder son désir ni ses forces pour cet exercice, particulièrement puissant et fortifiant.

Prendre la position dite du " Kangourou ", c'est-à-dire, accroupie, en posant les poings sur le sol de chaque côté du corps, le torse restant bien droit (planche III, i). Prendre un souffle profond et sauter en l'air aussi haut qu'on le peut, en gardant la position de départ. Faire ainsi trois fois de suite, aspirer avant de sauter, expirer en descendant. Se relever et se reposer en détendant bien tous les muscles et en procédant à une série de respirations calmes et plus courtes.

Poser les mains sur les hanches, ou sur les reins et se frapper alternativement des pieds droit et gauche, la région du séant, le coccyx si l'on peut (voir planche III, j). Faire plusieurs fois de suite, en tournant autour de la chambre; rien ne saurait faire plus de bien que de se " secouer " ainsi soi-même ! Plus on est détendu et souple, plus on parvient aisément à toucher le point voulu, alors que si l'on se crispe, la chose est rendue infiniment moins facile. Chanter une mélodie qu'on rythme ainsi allègrement... du pied, ou respirer largement pendant cette promenade... ponctuée. Nul doute que le calme et l'aisance ne soient plus faciles à garder, quand la leçon aura porté, pendant quelque temps ! Tous ont plus ou moins besoin de se rappeler ainsi à l'ordre, et la souplesse et la circulation y gagnent grandement.

Inspirer, lever la jambe gauche en avant, aussi haut qu'il est possible, l'abaisser et la projeter en arrière comme en un large mouvement de balancement, aussi étendu qu'il est possible de le faire, et la ramener au sol, en expirant. Faire de même avec la jambe droite. Ensuite, après avoir inspiré de nouveau, lever la jambe comme déjà dit, puis, la repliant en la saisissant des deux mains, la ramener contre le corps en la maintenant au genou et à la cheville, en tenant le souffle; exhaler en la laissant redescendre, et en se tenant ferme et droit sur l'autre jambe (planche III, k). Faire alternativement des deux jambes trois ou quatre fois de suite. En cas de déplacement des organes internes, ou de faiblesse des muscles et ligaments du bassin, cet exercice constitue un excellent moyen d'y remédier, parce qu'il en normalise la position, par retour de tonicité et de souplesse normales, et par l'apport, grâce à une circulation meilleure, du sang et de l'électrisme.

YOGA IRANIEN 11ME EXERCICE

ONZIEME EXERCICE


S'installer dos à un canapé ou un fauteuil. Etant à genoux, cuisses verticales, croiser les bras derrière le dos en amenant les mains sous les aisselles, ce qui donne un bon soutien à la colonne vertébrale et de la fermeté pour l'accomplissement des exercices.

Inhaler alors un bon souffle profond et s'asseoir sur les talons.

Tenir le souffle pris et incliner la tête en arrière, aussi loin qu'il est possible au début, sans faire d'effort pénible, jusqu'à atteindre le canapé. Mettre des coussins si nécessaire, il ne faut surtout pas forcer. Il est possible, par la suite, de poser la tête sur le sol, mais il ne s'agit point d'y prétendre dès les premiers essais. Se redresser ensuite, puis s'incliner en avant, en tenant toujours les bras croisés dans le dos, jusqu'à toucher le sol du menton. Là aussi on peut mettre des coussins pour descendre moins bas. Puis finalement, se redresser, en expirant.

L'explication, qui semble longue et compliquée, peut se résumer ainsi très simplement :

Se mettre à genoux sans croiser les jambes. Croiser alors les bras derrière le dos, mains sous les aisselles, et expirer.

Pendant l'inspiration qui suit,, de la posture agenouillée passer à celle assise sur les talons; retenir le souffle, et incliner le corps en arrière aussi loin que possible (voir planche II, g), revenir en avant et toucher le sol du menton; en se redressant, expirer largement.

On peut répéter plusieurs fois de suite, bien qu'en ne dépassant pas une sage mesure au début, car les exercices d'assouplissement consistant en renversement du torse, demandent prudence et bon sens. Il est indispensable d'assouplir, d'élonger et de fortifier graduellement les muscles et ligaments du torse et du bassin, avant que de pousser très à fond l'extension. Bien entendu, les personnes qui ont une hernie ou qui souffrent d'éventration, doivent s'abstenir de cet exercice jusqu'à ce qu'elles aient rendu normales leurs conditions corporelles. Tout est guérissable, temps et intelligence peuvent tout, il faut vouloir et appliquer. Toutes les vertèbres se trouvent travaillées, étirées, dans les différentes postures de cet exercice; celles qui sont faibles ou déviées, reprennent, peu à peu, leur position normale. Qui sait quelles de ses vertèbres sont à traiter, portera, pendant l'exercice, attention et poids du corps du côté qui est anormal.

YOGA IRANIEN 10ME EXERCICE


DIXIEME EXERCICE

Voici un exercice simple qui empêche la tendance à se tenir bossu, et qui libère les voies respiratoires des mucosités qui les encombrent, qui rend pleine facilité d'action aux parties postérieures des bases pulmonaires, souvent mal ventilées; il faut pratiquer : au matin, avant la toilette, ou après, le faire souvent, surtout pendant tout le temps ou durent les désagréments causés par l'irritation et l'inflammation muqueuse occasionnée par les mucosités qui provoquent toux ou étouffements.

Avec un morceau de craie tracer une ligne sur une paroi, en tenant la craie du bout des doigts, de façon à marquer l'horizontale le plus haut qu'il soit possible. Ensuite tracer à 10 ou 12 centimètres au-dessus, une seconde ligne, parallèle.

S'éloigner alors de 5 ou 6 pas en arrière, puis marcher vers la paroi, en inspirant profondément, jusqu'à ce que le pied droit butte des orteils contre la paroi; on se tourne alors à gauche, et on frappe de la main droite la paroi à hauteur de la ligne supérieure, en retenant le souffle et en soulevant le talon gauche (Planche II, f).

Les muscles du corps restent maintenus souples pendant qu'on frappe la paroi. Le poing frappe avec force, mais le bras, le poignet, doivent être souples et détendus, on s'éloigne de la paroi après avoir frappé, en expirant profondément. On aspire en revenant vers la paroi, mais on se tourne de façon que ce soit le pied gauche qui soit contre la paroi et on frappe du poing gauche.

Faire trois ou quatre fois seulement chaque matin, en se rappelant que dans tous les mouvements où il s'agit de lancer le ou les bras en haut, il faut toujours retenir le souffle pendant ce lancement, pour que le résultat soit bon.

YOGA IRANIEN 9ME EXERCICE


NEUVIEME EXERCICE

Se tenir debout, droit et souple. Maintenir la colonne vertébrale ferme, les genoux souples et toutes articulations à disposition. Tenir la tête légèrement en arrière et, tout en inspirant profondément, taper délicatement la poitrine du plat des mains, sans brutalité aucune, en continuant à bien remplir les poumons; lancer alors, lorsque le plein d'air est fait, les deux bras tendus au-dessus de la tête, puis, en retenant le souffle, fléchir le torse en avant, sans plier les genoux, jusqu'à toucher le sol des deux mains ouvertes, devant les pointes de pieds ( voir figure Planche II, e).

Expirer lentement et à fond en se redressant pour reprendre la position de départ, en faisant glisser, en remontant, les mains le long du corps, jusqu'à la poitrine, puis laisser retomber les bras bien détendus.

Cet exercice peu être fait plusieurs fois de suite, et répété dans la journée, selon possibilités, sans aucun inconvénient; il a une influence des plus remarquables pour ramener la tonicité des muscles du tronc et du bassin, et pour rectifier la position des organes internes.

YOGA IRANIEN 8ME EXERCICE


HUITIEME EXERCICE

S'asseoir à l'orientale, c'est-à-dire, jambes croisées, sur le sol (voir planche II, a et b) :

Debout, mains aux hanches, croiser la jambe droite devant la gauche ---- (il sera bon d'ailleurs de s'exercer à croiser également avec la jambe gauche, bien que cela soit moins facile pour certains) et se laisser descendre très doucement, autant qu'il se peut au début, sur le sol, où l'on arrive sur le séant. Ce mouvement doit être accompli avec légèreté et détente, en respirant régulièrement en profondément. Aspirer avant la descente et avant de remonter; l'expiration se fera, selon préférence, soit en descendant, soit une fois assis, avant de reprendre souffle.

Faire, plusieurs fois de suite, descente et montée, doucement.
Quelques minutes chaque jour, une dizaine de fois environ. Pour faciliter la remontée, il suffit, étant assis, d'avancer légèrement la jambe droite et d'incliner un peu le buste en avant.

Lorsque par l'application de mesures purificatrices conséquentes, l'organisme est amené à un état normal, on peut continuer cet exercice, en procédant comme suit. Etant assis à l'orientale, placer le coude droit dans la paume de la main gauche; poser le menton dans la main droite; avec l'index de la main droite, fermer la narine gauche et respirer par la narine droite en fixant la pointe du nez. Suivre mentalement les courants du respir et rester parfaitement attentif à l'exécution de l'exercice. Ne faire cela que pendant une minute au plus. Changer la position des bras, mettre par conséquent le coude gauche dans la paume de la main droite. Boucher la narine droite, et respirer par la gauche.  

Un petit exercice qu'on peut exécuter aussi souvent qu'on le désire, bien que sans excès ni violence, bien entendu, est celui-ci :

Debout, prendre un souffle bien profond, les bras étendus latéralement de côté, puis exhaler graduellement, en frappant la poitrine, très délicatement au début (on frappera plus fort dans la suite, lorsqu'on se sera familiarisé avec ses réactions, par observation).

On fera trois fois cela; puis, la quatrième fois, après avoir inhalé, on garde le souffle, puis on place les mains sous les aisselles (voir planche II, c et d) et on les pousse jusqu'à la colonne vertébrale, où les doigts se posent de chaque côté; on fait alors glisser ceux-ci, lentement, jusqu'aux reins. Laisser alors retomber les mains dans un geste de complète détente et exhaler profondément. Ceci représente un massage assouplissant, fortifiant, de grande valeur très simple, et que tous doivent pratiquer journellement plusieurs fois.

YOGA IRANIEN 7ME EXERCICE


SEPTIEME EXERCICE

Nous savons que chaque matin, il est indispensable d’aérer le corps, de le lotionner et frictionner, après l’avoir préalablement longuement étiré jusqu’au possible, une partie après l’autre. On soupçonne difficilement les bienfaits de cette pratique de l’extension musculaire maximum, avant d’en avoir usé. Bien entendu, il faut toujours accompagner les séances: d’étirement, aération, lavage et frictions, d’une respiration profonde et régulière, ce qui décuple, les bienfaits de ces soins journaliers, élémentaires.

Nous avons, avec l’exercice présent, 7 exercices, qu’il est utile, non forcement de pratiquer à la suite chaque matin, mais bien de choisir et répartir au mieux des possibilités et tendances naturelles, au cours de la journée. Il n’y a pas lieu de se tourmenter pour se faire des règles fixes; au bout de quelques semaines, où l’on a, avec attention et régularité, pratiqué, par exemple, les trois premiers exercices, une sûre intuition marque déjà la bonne direction à suivre. Certains font 3 ou 4 exercices le matin, et accomplissent les autres à midi ou dans la soirée; certain répètent au soir, la série matinale en tout ou partie. Chacun doit et peut trouver la modalité bonne pour lui, que personne ne pourrait lui indiquer vraiment parfaitement.

Ce septième exercice, lui, demande à être exécute le matin à jeûn, et, comme dit, ne sera pas répété dans les 24 heures.

Prendre une cuvette assez large pour permettre de poser à plat dans le fond, les deux mains ouvertes; y mettre une quantité d’eau froide ne montant pas au-delà de l’os faisant saillie, qui marque l’articulation du poignet.

Au centre de la cuvette, entre les deux mains ne se touchant pas tout à fait, placer une piécette de cuivre. Se tenir le visage penché sur la cuvette ---- pas trop près ---- en gardant les jambes bien droites, et en ne pliant qu’à l’articulation des hanches, de façon à ce que la colonne vertébrale ne soit pas pliée, mais reste bien droite, sans aucune courbure ni à la nuque ni dans le dos.

Inhaler alors par les narines, ---- après s’être bien détendu, et mis en forme, par quelques souffles préliminaires, ---- un souffle plein, aussi profond que possible, sans effort; quand les poumons sont bien remplis, tous les muscles du visage bien détendus et langue souple et à plat dans la bouche, allonger les lèvres comme pour siffler ---- on peut d’ailleurs siffler si l’on veut ---- pour exhaler le souffle pris, le plus longuement et complètement possible, jusqu’à vider au mieux les poumons, sans effort. Reprendre à nouveau un souffle profond, sans changer la position, exhaler comme dit, et recommencer ainsi plusieurs fois de suite, en suivant toujours mentalement très attentivement les courants du souffle, les yeux tranquillement attachés sur la piecette de métal qui est entre les deux mains, au fond de l’eau.

Faire ceci le matin, avant de se mettre en action, avant le petit déjeuner, si cette habitude, inutile n’est pas encore supprimée.
On peut, après avoir terminé cet exercice ---- qui comme tous autres n’excédera pas trois minutes, qui suffisent amplement pour qu’il donne des résultats inappréciables ---- on peut prendre un peu d’eau dans le creux de la main et l’aspirer doucement par les narines; on la rejettera par les narines ou par la bouche; l’eau chaude ou tiède convient mieux que la froide. Il est bon d’ajouter un peu de sel, qui tonifie les muqueuses et voies nasales. Apres avoir séché les mains, frictionner la paume et le dos de la main gauche avec la main droite, par un mouvement circulaire, dirigé vers le corps. Faire de même pour la main droite, jusqu’à sentir l’épiderme parfaitement sec et doux.

YOGA IRANIEN 6ME EXERCICE


SIXIEME EXERCICE

Voici maintenant un exercice qui s’effectue dans la position agenouillée.

Il n’est cependant là question, ni de croyance, ni de conviction ou d’églises, il ne s’agit point « d’adorer » quelque imaginaire, douce ou farouche divinité ! Que ne s’effarouchent point ceux qui se font un principe de rejeter tout formalisme et manifestations de fausse humilité, ---- il ne s’agit ici que d’observer certaines lois naturelles et physiologiques, en vue d’assurer équilibre et rendement organique et mental ! Il n’est point question, pour qui se met à genoux dans le but d’accomplir ce Sixième Exercice, de se montrer soumis, contrit, repentant et quémandeur.

Il faut s’agenouiller, sans lourdeur ni effort, il faut « aller » vers le sol avec détente et souplesse, et non y tomber pesamment avec une grimace douloureuse, ou en perdant l’équilibre ---- mais que se rassurent, et en sourient, ceux mêmes à qui pareils désagréments arrivent encore ---- sous peu, ils seront si légers et élastiques qu’ils répéteront plusieurs fois de suite agenouillement et relèvement, en se jouant.

S’agenouiller à cinquante centimètres environ derrière une chaise, en pliant les deux genoux à la fois, puis, prendre dans chaque main, un des montant du dossier de la chaise. La colonne vertébrale doit être parfaitement droite, les épaules bien en place, de façon à donner aux poumons toute l’amplitude de leur jeu.

Faire alors les respirations préliminaires marquées avant tous les exercices, dans un état de complète détente et attention; les mains doivent être maintenues bien souples, et prêtes à donner l’appui et les services attendus d’elles au cours de l’exercice.

Lorsqu’on se sent prêt, c’est-à-dire souple, dégagé, ayant nettoyé à fond les poumons, et la pensée bien dirigée sur l’exécution: Inhaler régulièrement et profondément, sans effort, pendant sept secondes, en serrant graduellement et toujours plus fermement les barreaux de la chaise, qu’on tient à pleines mains, et bras complètement tendus. Il ne doit, pour ce faire, n’y avoir de tension que dans les bras et les mains, et tout le reste du corps doit rester souple et à l’aise. Il faut surtout veiller à garder les muscles du visage et de la mâchoire, absolument détendus, ne jamais serrer les dents, ni prendre une expression de dureté ou d’effort, il faut observer cela.

Lorsque l’inspiration de sept secondes a rempli les poumons, et que le « serrage » est, en même temps, arrivé à son comble, garder, tenir le souffle pendant quatre secondes, pendant lesquelles la « prise » sera maintenue bien ferme. Expirer alors doucement et à fond pendant sept secondes, en desserrant peu à peu l’étreinte des mains; arrêter le souffle en laissant les mains au dossier de la chaise, mais pendant ce repos, bras et mains doivent être complètement détendus. Reprendre une inhalation de sept secondes en serrant à nouveau les montants, à bloc, tenir le souffle quatre secondes, expirer en se détendant pendant sept secondes; observer arrêt du souffle de quatre secondes, en repos des bras et mains; et recommencer à nouveau, une troisième fois le cycle complet. On répète, au maximum, neuf fois cet exercice, ce qui demande une durée d’environ trois minutes, qu’en aucun cas on ne doit excéder. Il ne faut pas exécuter inconsidérément et sans observation cet exercice, qui a une grande puissance d’action sur le système nerveux. On peut, après l’avoir fait plusieurs jours de suite une seule fois, le répéter trois fois dans la journée; si on apprend à le contrôler et à en user avec bon sens, on sentira vite qu’il amorce la circulation des courants d’électrisme et de magnétisme, ce qui procure une sensation de force, de chaleur vitale, en même temps que de paix, de certitude et de puissance.

Comme pour chacun des exercices décrits, il est bon, au début, de réduire les nombres de 7 et 4 secondes, jusqu’à se sentir parfaitement à l’aise et maître de l’exécution; de faire seulement trois ou quatre fois, au lieu de huit ou neuf, et de ne faire qu’une seule fois par jour 1’exercice.

Il n’est point utile de faire beaucoup, aussi bien dans ce domaine qu’en tous autres, pour faire bien ! Peu, avec aisance, bonne grâce, attention et confiance en soi, font infiniment mieux que des séries exténuantes dont on se lasse, et qui, au lieu d’apporter des bienfaits, causent des perturbations et des retards !
Il est essentiel, aussi bien pour cet exercice que pour les cinq qui le précèdent, de bannir expressément, au moment de se mettre à le pratiquer, toute idée étrangère à son exécution.

YOGA IRANIEN 5ME EXERCICE


CINQUIEME EXERCICE

Il est bon de faire cet exercice avec beaucoup d’attention, et sans jamais en exagérer la répétition; le faire au début une fois par jour suffit, et jamais plus de trois minutes consécutives. Ne pas excéder le nombre de 7 secondes d’inhalation et d’expiration, et même, commencer par un nombre de secondes, moindre.

Toujours bien observer l’attitude de parfaite détente et souplesse, indispensable à la bonne exécution et à la réussite de tous nos exercices. Attention et persévérance !

Se tenir debout comme pour les Deuxième et quatrième exercices: attitude droite et complètement détendue et souple, muscles du visage, épaules, genoux, articulations en général, bien passés en revue et tenus en place et à l’aise; le poids du corps doit être réparti bien également, et supporté par la plante des pieds, et non par les talons. Il s’établit, lorsqu’on prend l’habitude de se tenir ainsi, debout et en marchant, un état d’équilibre et d’allégement des plus agréables, et fécond en bons résultats, sur le fonctionnement organique et l’activité cérébrale.

Donc, debout, détendu et attentif, le, regard fixe sans raideur sur un point choisi, après avoir procédé aux respirations préliminaires, étendre les bras parallèlement, en avant, à hauteur des épaules, comme en un geste ferme marquant par l’attitude une volonté bien nette « qu’il en soit ainsi » !



Les muscles des bras ainsi tendus en avant, ne doivent être crispés sous aucun prétexte, les mains restent absolument souples et pendantes. La volonté de ferme maintien qui tend les bras, s’arrête aux poignets.

Pendant l’élévation, on respire lentement et régulièrement pendant 7 secondes (ou moins, à condition de rythmer toujours bien regulierement selon le nombre de secondes choisi); au bout de ces 7 secondes, les bras ---- non les mains ---- se sont graduellement tendus à fond, bien que sans effort, et les mains restent détendues et inertes; rester ainsi, après l’inhalation, pendant la tenue du souffle de 4 secondes, et exhaler pendant sept secondes en détendant complètement tous les muscles des bras; puis quatre secondes d’arrêt du souffle, et recommencer. On répète cela trois fois de suite dans cette position; donc, trois inhalations et tension musculaire des bras contrôlée et graduelle ---- trois tenues du souffle, en conservant tension; ---- puis trois expirations en détendant les bras et en les laissant légèrement revenir vers la poitrine en un geste souple et arrondi; ---- et trois arrêts du souffle.

Lorsque le troisième cycle est ainsi complètement terminé par un arrêt du souffle, on inhale à nouveau pendant sept secondes, mais en écartant les bras à droite et à gauche, en les maintenant toujours à niveau de l’épaule et en les poussant légèrement en arrière, de façon à donner la plus large expansion possible à la cage thoracique; les bras se trouvent alors latéralement étendus (formant donc la croix).

Ce changement de position des bras (de parallele, à latérale) s’effectue pendant les sept secondes d’inspiration, les muscles des bras, au bout de ces sept secondes, sont tendus comme dans la première partie de l’exercice, et les mains toujours absolument libres et souples; tenir le souffle pendant quatre secondes en maintenant la tension contrôlée, exclusivement dans les bras, et expirer pendant sept secondes en rendant complète détente et souplesse aux bras; arrêt du souffle pendant quatre secondes, toujours comme dans la première partie de l’exercice, et inhaler à nouveau sept secondes, etc. Faire trois fois le cycle complet, comme dit en premier. A la septième inhalation, ramener les bras en avant pour reprendre la position initiale (bras parallèlement étendus en avant), mais, au lieu de laisser pendre les mains dans l’articulation du poignet, les maintenir dans la ligne de prolongement du bras, et diriger les extrémités digitales des deux mains les unes vers les autres. Il ne faudra point les faire entrer en contact, mais bien les maintenir à toute petite distance ---- 5 à 10 centimètres environ ---- Voir figures V de la planche I, en fin du volume. Lorsque cette position est atteinte, et que l’inhalation est complète, les bras sont tendus comme dans les autres parties de l’exercice, de l’épaule au poignet; on reste ainsi avec les doigts souples, opposés par les pointes non jointes, pendant la tenue du souffle, puis on expire pendant sept secondes en détendant complètement les bras, et on les laisse retomber de tout leur poids, le long du corps.

Nous avons donc pour l’exercice entier sept respirations complètes, comprenant: inhalation, tenue du souffle, expiration et arrêt. Ces sept respirations s’effectuent dans trois positions différentes: Premièrement, trois respirations complètes, bras étendus parallèlement en avant. Deuxièmement, trois respirations complètes, bras étendus de coté. Troisièmement, une respiration complète, bras à nouveau étendus parallèlement en avant, mais les mains tendant à se joindre.

YOGA IRANIEN 4ME EXERCICE


QUATRIEME EXERCICE

On pratiquera cet exercice au moins deux fois par jour, mais il peut être, sans inconvénient fait quatre fois. Certaines personnes souffrant de faiblesse de l’appareil digestif, atonie, dyspepsie, digestions pénibles, lentes, gagnent soulagement certain, si elles font cet exercice après chaque prise d’aliment.

Le matin on se tournera, pour l’exécution de cet exercice qui se fait debout, vers l’Orient; à midi vers le Sud; le soir vers l’Ouest, et le soir avant le coucher, vers le Nord.

Debout, ainsi que pour le Deuxième Exercice.

Détente parfaite, tenue absolument droite, attention complète.

Pratiquer les respirations préliminaires, et lorsque les poumons sont complètement vidés, inhaler doucement et progressivement pendant 7 secondes (moins au début, si cela coûte le moindre effort); ensuite, faire tourner en expirant pendant 7 secondes, en un large moulinet passant devant la face, le bras droit bien étendu, dans l’articulation de l’épaule, sans raideur ni tension; la paume de la main ouverte est tournée vers le corps.

Ce moulinet rythme sur les 7 secondes de l’inspiration se fait donc parallèlement au visage (7 tours).

Exécuter donc ainsi ce mouvement giratoire bien régulièrement: Etendre horizontalement, à droite, le bras droit et le faire passer, en tournant à gauche, sans le plier, donc devant le visage, et le ramener à droite par un cercle complet pendant l’expiration. Pour la deuxième partie de l’exercice: refaire exactement sans s’interrompre, juste de suite après les 7 premiers tours, ces mêmes larges moulinets (7 tours), en inspirant pendant 7 secondes; arrêter au moment où la main sera haute (au-dessus de la tête), le bras levé verticalement, retenir le souffle, se pencher en avant par une rapide flexion du buste dans l’articulation des hanches, sans plier les genoux, et frapper le sol en avant, avec la main, qu’on aura fermée pour faire le poing ---- sans plier le bras, se redresser et expirer, laisser alors retomber naturellement le bras le long du corps.

Recommencer ainsi exactement de même avec le bras gauche. Observer de maintenir une régulière alternance des inspirations et expirations. Ne jamais faire de cet exercice, non plus que des autres, plus de trois minutes à la fois.

Le bras qui n’opère pas, reste librement pendant le long du corps.

Résumé: Aspirer en se tenant debout, droit et souple, les bras le long du corps; lorsque les poumons sont remplis, commencer immédiatement les moulinets pendant 7 secondes en expirant, aspirer de suite, pendant 7 secondes, en continuant ces mêmes moulinets bien rythmés; arrêter lorsque le bras est en haut, retenir le souffle pendant la rapide flexion en avant pour frapper le sol du poing (en avant des pointes de pieds); expirer lorsqu’on a repris la position de départ.

Extrêmement simple, cet exercice à une influence des plus heureuses sur tout l’organisme, particulièrement sur les organes digestifs, et partant, sur l'activité cérébrale.

YOGA IRANIEN 3ME EXERCICE


TROISIEME EXERCICE

Nous ne reviendrons pas sur les indications données, dans l’Exercice Préliminaire et le Premier exercice, concernant la tenue droite et souple, l’indispensable détente de toutes les parties du corps. Il reste entendu que ces mesures sont les compléments irremplaçables de la bonne exécution et de la réussite de tous exercices.

Le visage, à rester ainsi parfaitement détendu, les mâchoires non serrées, la langue bien à plat ---- gagne de garder, ou de reprendre la netteté de ses lignes, déformées par tant d’inutiles crispations qui sont le commencement du travail de burinage des faux plis et déformations, qui peu à peu mettent un masque sur la vraie physionomie. Les rides qui se marquent si prématurement chez beaucoup, ne sont bien souvent que les suites de véritables grimaces qui se fixent définitivement ensuite de la répétition. Toutes impressions réagissant sur le système nerveux, s’il n’y a pas contrôle de celui-ci, ce sont surtout les muscles du visage, qui en expriment, par contractures, les sensations éprouvées. Mécontentement, étonnement, chagrin, rire, ennui, tout met son sceau sur la physionomie. Il est important de veiller aux réactions et de garder le plus possible une expression détendue et souriante, déjà, pour que soit respectée l’harmonie des lignes, de la forme du visage; il est bon encore et surtout, de savoir que là, ne s’arrêtent pas les bienfaits ---- certains n’ont pas compris encore, que même l’apparence a lieu d’être satisfaisante, en dehors de toute vaine et superficielle coquetterie ---- mais que de plus, toute crispation, raideur, maintenue inconsciemment dans une quelconque partie de l’organisme a ses exacte relation et contre-partie dans une partie du cerveau.

La langue maintenue souple dans l’écrin des mâchoires non serrées, permet une meilleure et plus large utilisation de l’entrée des voies respiratoires, des cordes vocales. Qui sait maintenir visage, langue, maxillaires, nuque, cou, toujours à l’aise et souples, et qui s’exerce, pour améliorer toujours, s’apercevra rapidement qu’il peut parvenir à développer sa voix en harmonie et en force, dans des proportions insoupçonnables. De plus, l’acte respiratoire en est grandement facilité, et tout l’organisme y trouve large amélioration.

On ne pense point assez aux petits détails quand on décide de partir à la conquête de soi ! Ils sont cependant d’une utilité égale aux plus grands efforts; s’ils n’ont pas été envisagés, ils entravent sourdement et empêchent d’aboutir. N’oublions jamais le petit gravier qui fausse arrête le mécanisme des plus merveilleux rouages.

Ce Troisième exercice doit être exécuté assis sur une chaise ou tabouret dont la hauteur de siège permette que l’équerre formé par cuisse et jambe soit absolument exacte; le pied doit donc reposer bien à plat sur le sol et le genou ne doit être ni soulevé ni baissé ---- comme indiqué pour les exercices: Préliminaire et Premier.

Lorsque la bonne position est prise, faire les respirations préliminaires: quatre ou cinq inspirations, expirations, consécutives, rapidement effectuées, puis vider à fond les poumons par la dernière expiration, aussi prolongée que possible sans effort. Tout acte accompli par effort produisant crispation et tension, est de mauvais rapport.

Pour cet exercice, le point de fixation, de concentration sera posé, non sur la muraille, comme pour les précédents exercices, mais à terre, à une distance de trente centimètres environ de la pointe des pieds; un centime, un bouton, enfin quelque rond de nuance foncée de la dimension d’un centime, et qui ne soit pas brillant.

Assis, et les yeux tranquillement fixés sur le centime, les jambes à l’équerre, les pieds formant le V, comme pour le Premier Exercice: pointes à trente ou quarante centimètres environ l’un de l’autre, talons à dix ou quinze centimètres, ---- beaucoup dépend, pour le juste écartement, de la taille et corpulence.

Les mains, qui sont posées à plat sur les cuisses ---- pouce en dedans, doigts à l’extérieur, ---- restent souples et ne doivent jamais servir d’appui. Pendant tous les mouvements, l’attitude entière restera souple, pieds et mains ne seront pas déplacés, le regard ne quittera pas le centime. Seule, la colonne vertébrale devra toujours rester droite et ferme, car c’est elle qui conduira l’exercice, et toute coudure ou voussure, empêcherait le bon résultat de l’exercice d’être ressenti. La ligne de la nuque ne devra pas changer, c’est-à-dire qu’elle devra rester toujours droite; bien observer cela, lorsque, penché en avant, on reste le torse posé sur les cuisses en tenant le souffle, et qu’ensuite, d’un mouvement de tout le buste, on se relève sans s’aider des bras ou des mains, en expirant; quand on se retrouve assis, droit sur la chaise, la tête doit être parfaitement demeurée dans le prolongement de la colonne vertébrale.

DESCRIPTION DE L’EXERCICE

Assis, mains posées sur les cuisses, les yeux ne quittant pas le centime, aspirer pendant 7 secondes, tout en penchant graduellement le buste, maintenu droit par la colonne vertébrale, jusqu’à parvenir à le faire reposer sur les cuisses ---- tête gardée, ainsi que dit plus haut, dans le prolongement de la colonne vertébrale ---- rester ainsi 4 secondes en tenant les poumons pleins d’air, puis remonter le torse jusqu’à se retrouver dans la position de départ, en expirant graduellement, pendant 7 secondes que prendra la montée. Ce mouvement du buste doit se faire par une flexion de l’articulation des hanches.

Pour faciliter la tenue de l’attention parfaite sur l’exercice et son exécution, qui est indispensable à qui veut connaître les résultats immenses que cet exercice peut amener, ---- il est bon de suivre mentalement une formule lapidaire

Par exemple « Respir est vie ». Garder un mot présent à l’esprit pendant les 7 secondes d’inspiration: Respir; ---- Est pendant les quelques secondes de tenue; ---- Vie pendant les 7 secondes d’expiration; et rester « à vide », arrêt de repos, pendant 4 secondes, avant de recommencer le mouvement complet. On répétera cet exercice pendant 3 minutes au maximum; et jamais plus de deux ou trois fois par jour, lorsqu’on est parvenu à l’accomplir aisément, sans aucune difficulté.

Cet exercice est très puissant; il est sage d’en faire très peu au début, et de ne pas forcer inspiration, tenue, expiration et arrêt du souffle; on parviendra bien plus vite à l’exécuter facilement et dans toute l’ampleur voulue, que si l’on prétend y arriver de force. Faire plutôt moins, que plus, est gage de succès.

Une variante d’exécution de cet exercice, dont l’effet est particulièrement puissant ---- qui est, en raison de cela, à pratiquer seulement lorsqu’on a déjà acquis la parfaite maîtrise de la première forme donnée ---- est celle-ci: en inspirant, et pendant qu’on incline le buste, au lieu de fixer le point de mire déposé sur le sol, poser le regard sur la pointe du nez, l’y maintenir encore pendant les secondes de tenue du souffle; et, pendant le mouvement de redressement du buste, et l’expiration de 7 secondes, faire remonter le regard graduellement de la pointe du nez à la racine, le maintenir la pendant les secondes d’arrêt du souffle, et recommencer la descente du buste en inspirant, le regard glissant de la racine du nez à la pointe; le tenir à nouveau fixé sur cette pointe, remonter le buste en expirant, le regard remontant le long de l’arête du nez et se fixant à la racine, ainsi de suite jusqu’à la fin des mouvements. Cela fortifie les nerfs moteurs et oculaires, et aide également beaucoup à l’obtention de la stabilité du regard, ce qui contribue à amener un rapide developpement de la faculté de concentration.

Développant et fortifiant les muscles diaphragmatiques et intercostaux, qu’on peut en quelque sorte s’imaginer sous la forme de « volants » de l’impulsion vitale respiratoire ---- et qui sont fortement travaillés, développés par cet exercice et les mouvements qu’il comporte ---- un accroissement, une ampleur des mouvements respiratoires va s’amplifiant graduellement, permettant l’exercice d’une respiration large, profonde, régulière et aisée.

Cet exercice « masse » littéralement les régions épigastrique, abdominale et rénale, en renforce la musculature, et il améliore immanquablement le fonctionnement des organes y contenus.

YOGA IRANIEN 2ME EXERCICE


DEUXIEME EXERCICE RYTHMIQUE

Se tenir debout, colonne vertébrale, nuque bien droites, reins dé-cambrés, épaules tombant naturellement, bien en place, les bras le long du corps; la tête droite, le visage empreint d’une expression de calme; tous muscles détendus, dents ne se touchant pas, langue souple, genoux non raidis. Il est essentiel de bien surveiller l’état de détente et l’expression du visage. La position parfaitement droite de la colonne vertébrale ---- « colonne de vie » des Anciens ---- permet que s’établisse la liaison entre le cœur, siège de la pensée individuelle, conscience; et le cerveau, par l’entremise de la mœlle épinière, qui est le « câble vital », dont toute voussure intercepte échanges et contrôle.

Il faut que le poids du corps repose sur la plante des pieds, et non sur les talons. Pour y parvenir aisément, sans effort, on se balance doucement d’avant en arrière, jusqu’à avoir trouvé le bon équilibre.

En tout, il faut observer les mêmes prescriptions que pour le Premier Exercice ---- en se tenant debout au lieu de prendre place sur un siège.

Lorsqu’on a définitivement jugé être au point de détente, de correction voulue de la tenue: on commence l’exercice; celui-ci consiste à inspirer pendant sept secondes, en fermant les poings et les serrant graduellement toujours plus fort, et à s’élever en même temps, progressivement, sur la pointe des pieds. A la fin des sept secondes d’inspiration régulière, on doit se trouver, par conséquent, haussé sur la pointe des pieds, poings solidement tenus serrés ( le pouce rabattant sur les phalanges des doigts ), les poumons remplis d’air; à ce moment, on reste deux, trois ( pour les débutants ), ou quatre secondes, dans cet état; puis on redescend lentement en expirant pendant sept secondes, pour se retrouver poings relâchés, plantes des pieds posées sur le sol, poumons vidés; on reste les poumons vides pendant quatre secondes; recommencer pendant deux minutes au début, ou trois, jamais davantage, et jamais plus de deux fois par jour.

Afin que chacun, puisse aisément chaque jour exécuter au matin, cet exercice, sans avoir besoin de démonstration, nous donnerons quelques explications complémentaires.

Il est essentiel que cet exercice, pour donner de bons résultats, soit fait doucement, et que inspiration, « serrage » du poing, et « levée » des pieds sur la pointe, s’effectuent en même temps, sur le rythme régulier de l’inhalation; qu’il n’y ait pas de saccades, ni pendant l’inspiration, ni pendant l’expiration; que les temps de tenue du souffle, et d’arrêt du souffle, soient observés (revoir les explications données pour l’Exercice Préliminaire et le Premier Exercice, jusqu’à s’en être bien pénétré, et les appliquer à tous exercices); que pour forcer le serrage des poings, la force s’exerce par volonté dans ces seuls poings, et non dans les bras, les épaules, qui doivent rester complètement souples; que jamais les mâchoires ne doivent se serrer pour participer; et qu’à la descente, il faut arriver tout doucement à reposer les pieds bien à plat, en gardant le poids du corps sur les plantes, que les talons doivent juste toucher le sol, mais non s’appuyer.

Pour la tenue et l’arrêt du souffle, les débuttants pourront, comme dit, ne garder le souffle que deux ou trois secondes, avant de parvenir aisément à quatre, après quelques semaines d’exercice; de même qu’ils pourront ne rester « à vide » (arrêt), également qu’une, deux ou trois secondes, afin de le faire aisément, pour permettre une facile gradation, jusqu’à complet entraînement pulmonaire. Il faut toujours faire ces exercices à l’aise, sans contrainte, fatigue, ni effort, sinon, aucun bénéfice n’en serait retiré. Application, persévérance, font plus qu’enthousiasme, emballement !

Parvenir graduellement, sûrement, est seul juste et appréciable. Tenir le souffle quatre secondes, attendre quatre secondes, après l’expiration, avant d’inspirer à nouveau, est générateur de force, d’endurance, de multiples bienfaits, mais seulement pour qui travaille à y atteindre graduellement, avec bon sens. Il devient facile alors, peu à peu, d’augmenter, même beaucoup, ces durées, mais il faut d’abord savoir inspirer et expirer facilement pendant sept secondes à volonté, consciemment, et à propos.

Ce Deuxième Exercice peut également, par une variante agréable, s’exécuter en marche. Partant d’une démarche souple et légère: rythmer l’inspiration du souffle sur 3, 4, 5, 6, 7 pas (on y parvient peu à peu), faire 1, 2, 3, 4 pas (ne jamais faire beaucoup au début), en gardant les poumons remplis; puis expirer en faisant de 1 à 7 pas, selon faciles possibilités, et en faire 1, 2, 3, 4 sans reprendre de souffle; puis, aspirer à nouveau. Cet exercice, en marche, est éminemment salutaire, mais nous le répétons, faire au début seulement très peu, conduira seul à l’accomplir parfaitement et avec plein profit. Observer en marchant de bien « masser » les plantes des pieds et de ne jamais taper du talon. Cela est d’une grande importance pour l’équilibre corporel, pour le bon fonctionnement et la santé des organes éliminateurs et générateurs, et apporte un grand soulagement à l’activité cardiaque.

YOGA IRANIEN PREMIER EXERCICE


PREMIER EXERCICE

Nous allons décrire la position assise, qui sera la même, et pour l’exercice préliminaire, et pour chacun des exercices rythmiques assis.

Assis sur une chaise, les pieds doivent poser entièrement à plat sur le plancher; le séant doit être bien en place sur le siège choisi, non sur le bord, mais jusqu’au fond, en observant que le dos ni les épaules ne doivent toucher le dossier ---- ce qui n’est possible d’ailleurs que si la position n’est pas correcte: les reins insuffisamment -cambrés, la colonne vertébrale non parfaitement droite. Les épaules et les bras doivent tomber naturellement. Les mains sont posées sur les cuisses, les coudes au corps, les doigts formeront un V, le pouce étant posé à l’intérieur des cuisses, les quatre doigts à l’extérieur. Figure I de la planche I. Les pieds ne se touchent pas, ils forment également un V, les pointes des orteils étant à quinze ou vingt centimètres l’une de l’autre, les talons à cinq ou dix centimètres environ.
Les lèvres restent closes, les dents ne se touchant pas, la langue souple, la pointe légèrement relevée s’appliquant naturellement contre les incisives inférieures. Le menton ne doit pas être projeté en avant, mais maintenu plutôt légèrement rentré, ce qui donne une attention plus consciente, une pensée indépendante, détachée de l’objectif, le dominant et le maîtrisant, parce que cette seule attitude confère déjà par elle-même un état de concentration, parce que en maintenant droite la nuque, elle évite la désastreuse « pliure » qui rend passif par manque de connexion entre l’épiphyse et l’individualité, la pensée résidant au cœur.

Ainsi, tenant souplement, avec détente, aisance, cette attitude consciente, royale, on est en possession de soi, de son attention, de son contrôle. On ne permet à aucun bruit, objet, idée, de s’interposer entre le but bien déterminé qu’on se propose, et la pensée qui a décidé de l’atteindre.

Il faut observer de conserver durant tout l’exercice une complète aisance et de ne se laisser gagner par aucune raideur ou préoccupation.

Veiller, pour être tout à fait à l’aise, que la chaise choisie soit à bonne hauteur pour permettre de poser à terre les pieds, bien naturellement; au cas où le siège est trop haut, placer sur le sol, un livre, ou une planche de l’épaisseur utile, ou bien si, au contraire, le siège est trop bas, que les cuisses et les jambes ne forment point l’équerre correcte, surélever ce siège, avec livre ou quelque autre chose, mais non avec un coussin. Il est utile de toujours tourner le dos à la lumière, à la source lumineuse de la pièce, cela facilite la concentration et supprime des causes de tiraillement visuel.

Il est utile, afin de permettre de centrer le regard sur un unique point, de placer sur la paroi qu’on a devant soi, un rond noir, comme un centime par exemple, sur lequel on attache le regard durant l’exécution de tous les exercices rythmiques. On peut prendre, pour faire ce point de fixation, tout ce que l’on veut, qui ne soit pas brillant, ceci afin d’éviter un effet hypnotique, qu’il n’est pas du tout désirable d’obtenir. Un bouton, un jeton de bois, un centime, un petit disque dessine sur une carte, etc., en bleu foncé ou noir, placé à hauteur des yeux, à deux mètres environ devant soi, cela suffit.
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Prendre la position décrite, qui est, ainsi que dit, celle de tous les exercices rythmiques assis. Parfaitement droit, souple et détendu, commencer par une longue expiration, non exagérément forcée, mais cependant complète, puis inhaler profondément, régulièrement, progressivement, un long souffle, en comptant mentalement 7 secondes, ou encore en scandant sur 7 pulsations du cœur. Garder le regard paisiblement attaché sur le point de concentration choisi; l’expression du visage doit être calme et satisfaite ---- on jugera sous peu que cette attitude est parfaitement justifiée par les bienfaits recoltés ---- et suivre mentalement les courants de l’inspiration dans le cours de leur pénétration: dans les narines, la trachée-artère, dans les poumons, jusqu’à l’extrémité ou base, et aux sommets; à ce moment, où les 7 secondes d’inspiration ont permis de remplir les poumons, tenir, c’est-à-dire garder le souffle, avant d’expirer, pendant trois ou quatre secondes; puis, après ce temps de tenue du souffle, expirer posément, pendant également 7 secondes, en suivant et contrôlant le débit pulmonaire, afin qu’il soit bien complet et régulier, et qu’il n’y ait aucune crispation ou précipitation.

Lorsque l’expiration à parfaitement vidé les poumons de l’air y contenu, rester les poumons « à vide » pendant 4 secondes, avant de reprendre une inhalation de 7 secondes; ce temps intermédiaire sera appelé : arrêt du souffle.

Les débutants feront bien, si ce rythme de 7 et 4 secondes leur semble un peu difficile à tenir, de l’écourter, pour leurs premiers jours d’exercice, et de le ramener, par exemple à 4 secondes pour inspiration et expiration, et à 2 secondes de tenue entre l’inspiration et l’expiration, et 2 secondes d’arrêt, c’est-à-dire de « vide d’air ».

On répétera cette série d’inspirations et d’expirations, avec tenue et arrêt du souffle, pendant 3 minutes, pas davantage.

Cet exercice peut être exécuté 3 fois par jour: 3 minutes le matin, 3 minutes à midi, 3 minutes le soir, avant le coucher du soleil, si possible. Ce qui fait en tout 9 minutes à consacrer chaque jour à ce simple exercice.

Cet exercice ne doit pas être exécuté moins d’une heure après une prise d’aliments. Il ne demande pas à être prolongé, non plus que fait plus de trois fois par jour.

Pour qui ne le pourrait faire que une ou deux fois, il faut au moins y consacrer toute l’attention requise, ne pas le faire sans que la pleine concentration concoure à son exécution.

Nous le résumerons de façon tout à fait claire et précise, afin que chacun l’exécute sans aucune hésitation; l’aide de la Planche illustrée complète d’ailleurs heureusement l’exposé.

Assis, détendu, le regard posé, l’attention entière attachée à l’exercice; les mains posées comme indiqué, sans jamais les appuyer; surveiller tout le temps souplesse et attitude.

-- Expirer longuement pour débuter, puis inspirer pendant 7 secondes.

-- Tenir le souffle dans les poumons pendant 4 secondes sans mouvement.

-- Puis, expirer lentement, bien à fond, pendant 7 secondes.

-- Rester alors 4 secondes « à vide » avant d’aspirer à nouveau. Rien de plus simple, et rien, non plus, de plus fécond en résultats de développement.

YOGA IRANIEN EXERCICE PRELEMINAIRE DE RESPIRATION


EXERCICE PRELIMINAIRE DE DETENTE

Nous allons décrire la position assise, qui sera la même, et pour l’exercice préliminaire, et pour chacun des exercices rythmiques assis.

Assis sur une chaise, les pieds doivent poser entièrement à plat sur le plancher; le séant doit être bien en place sur le siège choisi, non sur le bord, mais jusqu’au fond, en observant que le dos ni les épaules ne doivent toucher le dossier ---- ce qui n’est possible d’ailleurs que si la position n’est pas correcte: les reins insuffisamment -cambrés, la colonne vertébrale non parfaitement droite. Les épaules et les bras doivent tomber naturellement. Les mains sont posées sur les cuisses, les coudes au corps, les doigts formeront un V, le pouce étant posé à l’intérieur des cuisses, les quatre doigts à l’extérieur. Figure I de la planche I. Les pieds ne se touchent pas, ils forment également un V, les pointes des orteils étant à quinze ou vingt centimètres l’une de l’autre, les talons à cinq ou dix centimètres environ.
Les lèvres restent closes, les dents ne se touchant pas, la langue souple, la pointe légèrement relevée s’appliquant naturellement contre les incisives inférieures. Le menton ne doit pas être projeté en avant, mais maintenu plutôt légèrement rentré, ce qui donne une attention plus consciente, une pensée indépendante, détachée de l’objectif, le dominant et le maîtrisant, parce que cette seule attitude confère déjà par elle-même un état de concentration, parce que en maintenant droite la nuque, elle évite la désastreuse « pliure » qui rend passif par manque de connexion entre l’épiphyse et l’individualité, la pensée résidant au cœur.

Ainsi, tenant souplement, avec détente, aisance, cette attitude consciente, royale, on est en possession de soi, de son attention, de son contrôle. On ne permet à aucun bruit, objet, idée, de s’interposer entre le but bien déterminé qu’on se propose, et la pensée qui a décidé de l’atteindre.

Il faut observer de conserver durant tout l’exercice une complète aisance et de ne se laisser gagner par aucune raideur ou préoccupation.

Veiller, pour être tout à fait à l’aise, que la chaise choisie soit à bonne hauteur pour permettre de poser à terre les pieds, bien naturellement; au cas où le siège est trop haut, placer sur le sol, un livre, ou une planche de l’épaisseur utile, ou bien si, au contraire, le siège est trop bas, que les cuisses et les jambes ne forment point l’équerre correcte, surélever ce siège, avec livre ou quelque autre chose, mais non avec un coussin. Il est utile de toujours tourner le dos à la lumière, à la source lumineuse de la pièce, cela facilite la concentration et supprime des causes de tiraillement visuel.

Il est utile, afin de permettre de centrer le regard sur un unique point, de placer sur la paroi qu’on a devant soi, un rond noir, comme un centime par exemple, sur lequel on attache le regard durant l’exécution de tous les exercices rythmiques. On peut prendre, pour faire ce point de fixation, tout ce que l’on veut, qui ne soit pas brillant, ceci afin d’éviter un effet hypnotique, qu’il n’est pas du tout désirable d’obtenir. Un bouton, un jeton de bois, un centime, un petit disque dessine sur une carte, etc., en bleu foncé ou noir, placé à hauteur des yeux, à deux mètres environ devant soi, cela suffit.

Ainsi, bien installé, aussi commodément que possible, inspirer et expirer, cinq ou six fois de suite rapidement, comme en une sorte de halètement, puis terminer par une expiration, aussi approfondie que possible, aisément.

Pendant qu’on « pousse » volontairement cette dernière expiration qu’on prolonge à dessein, il faut procéder à la « visite mentale » de détente dont nous avons déjà fait mention précédemment. Ceci, en vue, ainsi que dit déjà, de déloger toutes raideurs et crispations qui interceptent tous libres courants, aussi bien organiques que mentaux.

Il faut, avant chaque exercice rythmique, par ce préliminaire examen, passer en revue tout le corps. Pour procéder systématiquement et avec ordre, il faut prendre une méthode, afin de n’avoir pas d’hésitation, et de n’oublier aucune partie.

Commencer par porter l’attention sur le pied droit et commander, au passage, détente et souplesse, remonter le long du corps: détendre jambe, genou, cuisse, torse, cou, nuque, machoire, langue, muscles du visage et cerveau. Poursuivre l’examen en descendant le long du corps, du coté gauche, pour aboutir au pied gauche. Il faut parveni à « visiter » ainsi toutes les parties du corps, tous les organes. Toute autre pensée ou préoccupation doit être écartée, il faut suivre cette rapide mise en détente, et l’expiration, avec attention absolue; la pensée doit être « centrée » en son point d’émission,au centre de gravité de l’être ---- au cœur. Tout, finalement, s’harmonise, s’apaise, s’équilibre, lorsqu’on parvient à faire correctement cette « revue » interne. Il ne faut pas croire qu’il s’agisse là d’une théorique fantaisie irréalisable. Chacun doit parvenir à faire cela aisément au bout de quelque temps, et sa faculté et son pouvoir de concentration y gagneront en développement, et cela facilitera les exercices.

Lorsque parfaitement détendu, à l’aise et concentré, on se sent paisible et satisfait, on procède alors à l’exercice rythmique, dans les meilleures et plus favorables conditions.